Cette roue sous laquelle nous tournons est pareille à une lanterne magique. Le soleil est la lampe, le monde l’écran. Nous sommes les images qui passent. Omar Khayyaâm.
La lanterne, cette grosse dame hydropique qui ne sort que le soir. Jules Renard
Il en est plus d’un qui, à vouloir se hisser sous les feux des projecteurs, s’est retrouvé pendu à la lanterne. Stanislaw Jerzy Lec
L’oiseau vole.
L’enfant le regarde.
Il agite ses bras, jouant avec le vent
Mais son corps ne bouge pas.
Pourtant, l’enfant s’élève quand même.
Ses pieds touchent encore le sol
mais son coeur est déjà dans les nuages.
Il rejoint l’oiseau et tous deux volent de concert,
traversant le temps et les paysages,
chevauchant des chevaux de lumière,
sculptant des déesses de brume,
navigant sur l’aurore,
Jouant avec les rires de Morphée…
« A table! » dit la mère.
L’enfant atterrit.
Mais l’oiseau continue de voler…
Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance ;
Aux enfants qu’elle guide, à l’homme consolé,
Elle élève le coeur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.
Courbé par le travail ou par la destinée,
L’homme à sa voix s’élève et son front s’éclaircit ;
Toujours impatient dans sa course bornée,
Un sourire le dompte et son coeur s’adoucit.
Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
Bien longtemps à l’attendre il faut se résigner.
Mais qui n’aimerait pas, dans sa grâce sereine,
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?
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