Quand on s’efforce de devenir meilleur, tout s’améliore aussi autour de soi.
Paulo COELHO
Originaire de Caroline du Nord, cet artiste intervient dans le monde en construisant des sculptures temporaires spécifiques au site, en utilisant des branches et matériaux végétaux récoltés à proximité. Avec plus de 170 réalisations à son actif, cette architecture naturelle varie au rythme des saisons , des paysages et des arbres et branchages qui la constituent . Elle crèe ainsi un dialogue avec la nature et son environnement. Sculpteur de la matière naturelle, il imagine des constructions monumentales en branchages de saule, noisetier, orme, érable entrelacés. Ses oeuvres sont chaque fois originales, car spécialement conçues pour le lieu qui les abrite et peuvent atteindre 10 mètres de haut. Issues à la fois d’un travail d’architecte, de charpentier et de sculpteur , elles nécessitent l’intervention de volontaires bénévoles car il faut transporter, tailler, ciseler, tisser tout ce matériel végétal.
Dallol est un cratère situé dans le désert du Danakil, au nord-est de l’Éthiopie, à une quinzaine de kilomètres de la frontière de l’Érythrée. Ce site volcanique se trouve à l’extrémité nord d’un lac salin, le lac Karoum, dont le sel est encore exploité par les Afars. Il résulte de l’explosion d’une importante chambre magmatique de la vallée du grand rift au-dessus d’une vaste zone saline à l’ouest de la mer Rouge, et se trouve à – 136,8 mètres au-dessous du niveau de la mer, dans la dépression de Danakil. La chaleur y atteint régulièrement les 45 degrés à l’ombre.
Cette vaste zone désolée est connue pour ses curieuses formations géologiques : sources chaudes acides, montagnes de soufre, colonnes de sel, petits geysers gazeux, vasques d’acides isolées par des corniches de sel et concrétions d’évaporites, de soufre, de chlorure de magnésium, de saumure et de soude solidifiée. Le tout sur un fond blanc, jaune, vert et rouge ocre, due à la forte présence de soufre, d’oxyde de fer, de sel et d’autres minéraux.
Le site, à l’instar des volcans environnant cette zone (Erta Ale, volcans du Kenya, etc.) est le résultat de l’écartement de la plaque arabique et de la plaque africaine et de la création du rift de la mer Rouge.
En afar, Dallol signifie « désintégré » ou « décomposé », à cause bien sûr de ses sources chaudes acides.
Göbekli Tepe, Turquie, 9500 ans avant J-C : sur les rives de l’Euphrate, des milliers d’hommes se mettent à construire un sanctuaire monumental, le premier vestige archéologique de construction humaine, plus de 6000 ans avant que les égyptiens ne construisent leur première pyramide, et 7500 ans avant que les bâtisseurs de Stonehenge ne posent leur premier mégalithe ! Il faut dire que cette bande géographique du sud de la Turquie possède une histoire extraordinaire et jusque là inconnu ; selon certains archéologues, c’est même cet endroit qui a inspiré le mythe du Jardin d’Eden !
Il faut dire qu’à cette époque reculée, Göbekli Tepe se révèle être digne du paradis terrestre : des tonnes de céréales poussent à l’état sauvage, la viande ne manque pas avec les hordes de gazelles qui vivent dans la région, et la cueillette est un véritable plaisir tant les fruits et les baies coulent à profusion. Un vrai îlot de sérénité en plein âge de pierre, pendant lequel les autres hommes préhistoriques tentent de survivre tant bien que mal en se livrant à des luttes acharnés qui leur laissent peu de temps pour améliorer leurs conditions de vie. Et c’est donc probablement dans ce croissant fertile logé entre les 2 fleuves du Tigre et de l’Euphrate que l’Homme a connu ses premiers pas vers la modernité … au milieu de ce jardin d’Eden.
Il convient alors de se poser une question fondamentale sur l’origine de l’Homme : les rédacteurs de la Bible avaient-ils entendu parler de cet endroit exceptionnel, de ce monde inconnu, en total contraste avec l’hostilité ambiante ? Si tel est le cas, s’en sont-ils inspiré lors de la rédaction de l’ouvrage sacré qui parle d’un paradis perdu ?
Une chose est sûre : les hommes qui vivaient sur le site de Göbekli Tepe il y a 115000 ans étaient bien plus évolués que les hordes primitives et nomades qui se déplaçaient par groupe de 10 à 15 personnes. Sédentarisés dans cette région paradisiaque et encore inconnu de cette région du monde,les hommes de Göbekli Tepe sont probablement les premiers architectes d’un des mystères de l’histoire, avec la construction d’un sanctuaire qui a duré 300 à 500 ans et mobilisé des milliers de personnes.
Aucun autre édifice de cette ampleur ne date d’une telle époque ! Les architectes allemands à l’origine de la découverte du site, étudient actuellement le bâtiment ; ils ont déjà mis à jour 4 enceintes dont les piliers de calcaire pèsent plus de 10 tonnes… 2007, 39 pierres monumentales, dont la plupart sont décorées de gravures finement réalisées, ont été retrouvées.
Et selon des prospections magnétiques, des centaines d’autres piliers seraient encore enfouis sous la terre. Les hommes de Göbekli Tepe étaient donc organisés et maîtrisaient déjà les grands travaux ; ils auraient même inventé la division du travail en se répartissant les tâches de maçon, chasseur, cueilleur, sculpteur…
En outre, le site a peut-être été le premier endroit sacré où s’est développée la notion de religiosité. Plusieurs chercheurs pensent ainsi que c’est la spiritualité et la religion qui ont été à l’origine de ces débuts de vie en société ; ce Jardin d’Eden sur les berges de l’Euphrate attirait des milliers de pèlerins jusqu’à 200 kilomètres alentour, et pendant 1500 ans des initiés se succèderont pour effectuer des rituels sacrés dans le premier sanctuaire monumental bâti par les hommes.
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