Leur histoire aurait commencé quelques 40.000 ans avant l’arrivée de Christophe Colomb. C’est à cette époque que venant d’Asie, ils se seraient installés en Amérique. Un pont de glace relie alors la Sibérie à l’Alaska. Tout en poursuivant des troupeaux de mammouths, des groupes de chasseurs nomades sont passés sans le savoir de l’Asie en Amérique. Au fil des millénaires, les Indiens s’installent partout du Nord au Sud.
Une deuxième vague venant de Sibérie occupent les déserts glacés de l’Arctique, il y a 3000 ans. Ce sont les Inuits. Les peuples indiens s’adaptent aux milieux naturels les plus difficiles. Des grandes plaines de l’Ouest en passant par l’immense forêt amazonienne jusqu’à la terre de feu, ils créent des civilisations extrêmement différentes.
Avant l’arrivée des Blancs, on estime que 7 à 8 millions d’indiens occupaient l’Amérique du Nord. Les premiers Américains du Nord, les Indiens étaient et restent encore aujourd’hui des chasseurs ;
C’est grâce au peintre Georges Catlin, qui alla vivre huit ans durant parmi les tribus des Grandes Plaines du centre, que nous connaissons l’aspect, les conditions d’existence et les moeurs de quelques tribus dans les années 1830 et 1840 – avant l’invention de la photographie et l’arrivée massive des Blancs.
- Les Indiens de l’Est du Mississippi subissent la loi des colons depuis le début de la marche vers l’Ouest. Des traités ( non respectés ) ou des combats sanglants, les ont souvent privés de leurs terres. Ils sont refoulés sur la rive occidentale du grand fleuve où ils tentent de revivre. Ils y réussissent à force de courage et de travail. Ailleurs, dans les immensités de Far West des centaines de tribus connaissent encore la liberté, mais pour combien de temps. Des tribus vivent de chasse et de pêche; d’autres de chasse et de cueillette; certaines d’agriculture primitive. La diversité de leur mode de vie dépend de la nature physique de leur territoire respectif, de ses ressources végétales et animales.
Loin d’être des » sauvages », ils vivent simplement selon les rythmes naturels que la civilisation des Blancs va bouleverser pour leur malheur.
- Les Pueblos apprirent le tissage aux femmes Navajos du Nouveau-Mexique et de l’Arizona. Celles-ci devinrent expertes en cet art. Leurs tapis et couvertures sont aujourd’hui encore très réputés pour leur grande qualité.
- Pour les Indiens des plaines, les hommes et les bisons ne faisaient qu’un. De la frontière du Canada au Texas, les grandes plaines de la prairie s’étendent sur plus de 1500 Km. Les différents peuples qui y vivaient ne formaient pas un ensemble homogène, les rivalités étaient nombreuses , les guerres incessantes.
- Rois des plaines du Nord, les Sioux règnent sur le domaine du bison. Ils en tirent leur subsistance, leur abri (tipi), leurs vêtements et bien de menus accessoires de leur vie quotidienne.
-Les Apaches d’Arizona vivent en grande partie de chasse au petit gibier. Le père enseigne donc très tôt à son fils l’usage et le maniement de l’arc, pour la chasse mais aussi pour le combat.
- Les Comanches comme tous les Indiens, acquièrent le cheval des Espagnols. Ils vont devenir des cavaliers d’autant plus redoutables qu’ils sont d’une hardiesse et d’une témérité folles, tant à la chasse qu’au combat. Chez les Comanches, dès 11 ans un garçon allait au champ de bataille. Les femmes adoraient exhiber les trophées de guerre de leurs maris. Elles en étaient très fières.
Leur vie est rythmée par les fêtes religieuses. Le masque est l’élément central de la danse. Lorsque le danseur le porte, il oublie pour un temps sa personnalité et se dévoue totalement à l’esprit qui l’envahit.
Les rites et les danses des Indiens expliquent toute l’importance qu’ils accordent à leurs racines, aux liens qui les lient à l’environnement. Les Indiens sont beaucoup plus soucieux de la dimension spatiale que la dimension temporelle ou historique. Ils tiennent toujours à célébrer le lieu qui a vu naître le clan ou l’endroit qui lui a permis de se développer.
Les animaux, les plantes et les hommes étaient frères de sang.
Les Shammans connaissaient tous les secrets de l’univers. Ils veillaient à ce que l’harmonie du monde soit respectée. »
Les Indiens ont toujours honoré le cercle, symbole de l’éternité c’est la forme sous laquelle ce sont tenus les conseils des anciens. C’est la forme du soleil et celle de leur tente, les tipis. Tout leur pouvoir provenait du cercle sacré. Tant que le cercle n’a pas été rompu le peuple prospérait comme un arbre en fleur.
La Peinture sur les visages et les corps est une pratique qui réunit communication sociale et liberté individuelle d’expression.
L’inhumation était perçue comme l’accomplissement du cycle humain. L’homme était né de la terre et à sa mort, il retournait là d’où il venait. La terre est perçue comme la mère nourricière. L’homme et la nature sont liés. Le même sang irrigue leurs fils. D’ailleurs, leurs tombeaux reproduisent la forme du ventre d’une femme enceinte. C’est une façon d’honorer la maternité.
Ils choisissent la forme sous laquelle ils veulent revenir en devenant un esprit. L’un dira : j’aime les arbres, il dira: » je serais un cèdre et la tribu pourra se servir de moi. Un autre qui aime marcher dans la montagne dira: » je vais me transformer en cerf comme ça, ils pourront utiliser mes bois, mon cuir, mes sabots, manger ma chair ». Tous les esprits reviennent ainsi sous une forme ou une autre. L’important pour eux, c’est de servir aux autres générations
Aujourd’hui les Indiens sont catholiques et protestants mais la majorité ont gardé un profond respect pour certains lieux sacrés et leur coutume ne peuvent subsister aujourd’hui que dans les réserves.
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